Pentimenti
Après la résidence, a lieu le vernissage…
Jeudi 9 novembre 2023
de 17h à 19h
Cette date correspond au vernissage de cette première exposition d'œuvres créées lors de la résidence d'artiste 2022-2023 au Centre for Studies in Religion and Society (CSRS) de l'Université de Victoria en Colombie-Britannique.
Pour plus d'informations sur la résidence d'artiste du CSRS, veuillez consulter la section blog de ce site web ci-dessous. Mon projet de résidence s'intitule Pentimenti.
L'exposition se tiendra à la Maison des gouverneurs, site patrimonial situé à Sorel-Tracy, au Québec, sur la rive de la rivière Richelieu, à l'endroit où elle rejoint le grand fleuve Saint-Laurent.
L'exposition se poursuivra jusqu'au 24 janvier 2024. Si vous ne pouvez pas venir au vernissage, contactez-moi et nous conviendrons d'un rendez-vous ensemble.
Au plaisir de vous y voir !
Merci au CSRS et à la Fondation anglicane pour leur soutien à la résidence qui a permis la réalisation de cette oeuvre, ainsi qu'à la Ville de Sorel-Tracy pour l'invitation à monter cette exposition et pour toute son aide dans les préparatifs.
Pentimenti: Ceramic funerary vessels as biographies of spiritual homecomings, Spring 2023
Durant ce temps en résidence d’artiste, je recueille les biographies de personnes de la région d'Uvic, issues de différents milieux culturels et religieux, qui ont vécu un retour spirituel vers la fin de leur vie. En même temps, j'ai créé des urnes qui expriment quelque chose de l'unicité de l'histoire de chaque personne. Certaines sont profondément joyeuses. D'autres expriment une profonde douleur spirituelle. Toutes ces histoires méritent d'être contemplées dans le cadre de notre réflexion sur notre propre mortalité et sur les conditions d'une bonne mort.
Il était prévu que je donne une conférence publique au CSRS (40 minutes + 15 minutes de discussion) sur mon travail jusqu'à présent, au début du mois d'avril 2023. Voici la vidéo (en anglais seulement). Bon visionnage !
Pentimenti : ma résidence d’artiste au CSRS, à l’Université de Victoria, automne 2022
L’arrivée et l’installation
Je commence un compte-rendu de ma résidence d'artiste ici au Centre d'études sur la religion et la société (CSRS) à l'Université de Victoria (l’Uvic), en Colombie-Britannique, une résidence d’une année. Je suis arrivée en fin septembre.
Pourquoi suis-je ici ? Mon projet consiste à créer des urnes qui reflètent les biographies spirituelles des personnes qui ont vécu une sorte de retour aux sources avant la mort ou après une crise majeure dans leur vie. J’aurai donc des recherches à faire pour trouver une variété de telles biographies, de différentes époques et cultures. Je fabriquerai un certain nombre d'urnes, bien sûr.. Et j’aurai de l'expérimentation de glaçures et d'autres traitements de surface à faire pour créer l'impression que ce qui est ancien et caché en dessous, réapparaît à la surface. Le projet s'intitule Pentimenti, qui est entre autres un terme artistique pour désigner ce phénomène de réapparition au fil du temps de couches sous-jacentes, comme une esquisse ou une sous-peinture, dans les vieilles peintures à l'huile. Si vous n'êtes pas familier avec mon projet, voici un lien de téléchargement au bulletin d’information le plus récent du Centre. (Voir la page 10).
Je suis ici depuis un peu plus d'un mois maintenant, et je me suis habituée à mes conditions de vie, à assister aux cafés-conférences quotidiens au CSRS, en compagnie d'une vingtaine d'autres boursiers, venus du monde entier et allant de chercheurs chevronnés à des étudiants de troisième cycle... et à trouver mon chemin dans la pratique de la céramique dans différents ateliers.
En ce qui concerne le CSRS, certains jours, les cafés-rencontres se font en personne, d'autres fois en zoom, surtout si l'orateur fait un zoom depuis un autre continent. Et il y a une conférence publique hebdomadaire le jeudi à 17h (je dois donner une conférence publique sur mon travail au Centre le 6 avril 2023. J'enverrai le lien le moment venu). Les boursiers actuels sont censés y assister autant que possible, mais il y a aussi beaucoup de personnes qui ont été boursiers d'autres années qui y assistent parfois. Le CSRS a développé une communauté étendue immense et variée de chercheurs et d'artistes. Des gens formidables ! La rencontre photographiée ci-dessous est celle d'un groupe d'entre nous qui s'est rendu dans un cimetière local (sous la pluie !) pour aborder le sujet de nos attitudes face à la mort.
Pour le moment, mon bureau au CSRS attend d'être utilisé, mais comme j'ai besoin d'un tour de potier pour tourner des urnes, je vais ailleurs pour me salir avec de l'argile. Voici mon bureau, avec du vinyle posé sur le tapis, pour faciliter le nettoyage, une fois que la céramique sera suffisamment avancée pour y travailler !
Au début, je pensais travailler entièrement dans un studio privé. Mais le studio privé auquel j'ai accès se trouve dans une remise ! Je profite du cabanon de Lauren, que je partage avec les outils de jardin et avec ses chats et chiens. Le temps était assez chaud jusqu'à il y a quelques jours, et comme vous le savez peut-être, bien que ce soit considéré comme la saison des pluies, la côte ouest n'avait pas eu de pluie depuis plus de 100 jours... Cela vient de changer. Nous verrons si cela est réalisable lorsque le temps froid et humide s'installera...
Heureusement, j’ai réussi à m’inscrire dans un atelier ouvert au Cedar Hills Art Centre, de 7h30 à 10h30 le matin deux jours par semaine... La photo ci-dessous peut expliquer pourquoi il est si difficile d'obtenir une place. Pour un atelier de céramique, c'est vraiment bien équipé, spacieux et chaleureux ( !) et la lumière du matin est délicieuse. Les inscriptions en ligne pour la saison de printemps arriveront en début décembre, et je devrai être prête, car en cinq minutes, elles sont toutes prises d'assaut. La poterie est très populaire par ici. On m'a dit que Radio Canada (CBC) a créé une émission appelé "Mugshot" pour présenter un potier une fois par semaine !
Comme vous pouvez le constater, je m'organise, mais il y a encore beaucoup à faire. Je commence à faire des recherches à la bibliothèque et à identifier différents types de biographies de personnes ayant une tradition religieuse dans laquelle elles ont subi de la persécution ou, comme c'est plus souvent le cas en Amérique du Nord, ont simplement abandonné leur foi et ont voulu y revenir à la fin de leur vie.
Bientôt, j'aurai une réunion avec dre Kerri Stadjudar, professeure de sciences infirmières à l'Uvic et infirmière en soins palliatifs, ainsi qu'avec des agents de soins spirituels dans les unités de soins palliatifs, qui, je l'espère, me guideront vers des familles dans lesquelles une personne fait l'expérience d'un retour spirituel à ses racines.
En passant, si vous connaissez quelqu'un qui a ou a eu cette expérience, svp, contactez-moi !